- Bike&Raft
- Bus&Raft
- Facile
- Class II
- 2H
Cette section qui traverse la plaine de Vercheny présente un relief plus ouvert avec moins de pente que la section en amont et en aval. Les collines s’éloignent du lit et la rivière gagne de la place pour s’élargir, créer des méandres et devenir plus sauvage. C’est le paradis des castors et des ragondins. Attention, c’est aussi l’endroit préféré des embâcles, qu’il s’agisse d’arbres tombés de la rive ou amenés lors des crues. C’est donc un parcours plutôt calme et contemplatif mais qui demande de la vigilance. Il peut se combiner avec d’autres parties de la rivière. La meilleure période est le printemps, entre Avril et Juin ou après les fortes pluies de l’automne.
Les + : C’est la Drôme ! Un magnifique décor, une eau souvent cristalline et la possibilité de visiter les cascades à Pontaix avant d’embarquer.
Les – : Souvent des embâcles, donc attention dans les virages. Avec peu d’eau l’embarcation peut gratter le fond de la rivière car le lit devient large par endroits.
Sur terre
Cette partie peut être combinée avec la suivante (Vercheny à Saillans) pour réaliser une très belle boucle en bikeraft. Vous pouvez aussi prendre le bus pour une navette simple et rapide. Comme la Drôme n’a pas d’obstacle majeur, il est possible d’enchaîner plusieurs sections sur une ou plusieurs journées !
Un beau circuit fait le tour du Gaudichart, petit sommet de 1112 m et permet de rallier Saillans à Pontaix à vélo pour ensuite redescendre en packraft. Il y a deux variantes : la première pour VTT suit la remontée des chemins du soleil, la deuxième suit la route avant de basculer au col de Véronne. Dans les deux cas, attaquez par une route assez raide direction Véronne. En bas sur la gauche coule le Rieussec qui a creusé son lit dans la roche calcaire. Après quelques centaines de mètres la route se sépare. Tournez à gauche pour la montée en VTT et restez à droite si vous êtes en gravel.
Pour le VTT, traversez le torrent pour rentrer dans la forêt. Une courte section roulante en singletrack enchaîne avec une section de piste. Suivent une descente et deux petites montées qui offrent en premier plan un joli panorama sur les collines chaotiques et, plus loin derrière, le Vercors. Descendez jusqu’à la route en béton et traversez Véronne.
Si vous êtes en gravel continuez sur la route goudronnée et évitez ainsi la section plus technique. Elle vaut quand même le coup, en remontant vous restez au-dessus du Rieussec et pouvez admirer la petite gorge, avec les strates de calcaire apparentes.
Après Véronne, tournez à droite pour passer en face de l’église de la Nativité et poussez un peu plus jusqu’au col de Véronne. Ça y est, vous pouvez souffler et vous lancer dans la descente ! La piste perd de la hauteur progressivement et arrive aux vignes après 4 km de descente et quelques virages. Continuez encore jusqu’à voir les ruines du château de Pontaix, perché sur la colline surplombant la rivière. Arrivés à une route, continuez en direction du château. Vous pouvez y faire une pause et remonter sur les blocs pour profiter d’une vue imprenable sur la vallée. C’était depuis cette position qu’autrefois on contrôlait le passage du défilé creusé par la rivière. Ça reste un point avantageux pour suivre avec le regard son tracé bleu, délimité par les galets blancs. Vous allez avoir hâte d’être sur l’eau ! Retournez jusqu’à la route, en quelques virages descendants vous arriverez au village. Traversez le pont pour accéder à la rive gauche.
Il est aussi possible de faire une navette en vélo simplement en remontant la route D157 qui sera plus rapide mais un peu moins esthétique.
La façon la plus simple et rapide pour remonter c’est en bus. Il s’agit de la ligne D28 qui relie Crest à Die. Il y a dix passages par jour en semaine, mais seulement six le weekend. Retrouvez les horaires ici. Montez à l’arrêt de bus dit « La Place » qui se trouve au bord de la D93 dans Vercheny-Le-Bas. Le bus prend la route plein nord, restant toujours en rive droite jusqu’à Pontaix, où comme indique son nom, se trouve le pont qui traverse la Drôme. C’est le moment de descendre. Pour accéder à la rivière une rampe termine sur un petit parking en contrebas du pont. Une plage de galets permet de gonfler son matériel.
Sur la carte vous pouvez voir deux sections : cette sortie, et la section suivante sur la Drôme : de Vercheny à Saillans ainsi que le cheminement en vélo qui permet de rallier le tout.
Les Cascades d’Aiguebelle
Peu importe votre moyen de locomotion pour rejoindre Pontaix, avant d’attaquer la descente, si vous avez le temps (30 min), profitez-en pour aller jeter un coup d’œil aux cascades d’Aiguebelle ! Pour y arriver, depuis le Pont de la D93 prenez la route du Temple et traversez le torrent qui arrive des cascades. Quelques mètres plus loin à gauche, rentrez dans la Calade de la Cascade et allez jusqu’au bout de la ruelle. Montez les marches en béton. Retraversez le torrent et grimpez le sentier qui part à gauche jusqu’à un petit bâtiment technique. Le sentier continue ensuite à flanc de falaise, avec une chute à droite. Le câble permet d’assurer le passage mais attention à la tête ! À une centaine de mètres le chemin descend à droite jusqu’à la cascade qui tombe dans une vasque, parfait pour y tremper les pieds ! Il y a aussi une autre cascade plus basse, prenez le temps pour tout explorer !
De la cascade il est possible de remonter au château et le visiter. Nous vous déconseillons par contre de descendre par ici si vous êtes arrivés en vélo par le haut car le chemin est raide et nécessitera des portages. Mieux vaut descendre au village à vélo puis remonter à pied.
Sur l'eau
Sous le chateau: les vignobles!
Une fois vos embarcations gonflées, c’est parti ! Si vous arrivez de la section précédente, passez sous les ponts pour continuer l’aventure. Après celui de la route, il reste seulement les arches en pierre qui soutiennent la ligne ferroviaire avant de rentrer dans la plaine de Vercheny.
Après quelques centaines de mètres, le lit devient plus large. La pente environnante devient plus faible et les galets plus nombreux. Le terrain permet à la rivière de s’étaler, de créer des nouveaux bras et de changer d’apparence après chaque crue. A mesure que les rives reculent plus loin de l’eau, le paysage s’ouvre devant vous. Sur les collines qui montent doucement de part et d’autre du lit de la rivière vous apercevrez les rangs de ceps de vigne. Les fruits qui mûrissent en fin d’été seront le point de départ pour la création de notre boisson locale. Malgré son nom, c’est dans cette vallée que se produit une bonne partie de la clairette de Die. Il suffit de regarder l’étiquette sur les bouteilles pour vérifier que souvent Vercheny est marqué dessus ! D’une couleur plus jaune que les eaux bleues sur lesquelles vous naviguez, cette boisson pétillante et sucrée (dans sa version la plus connue) peut être dégustée en fin de navigation. Il y a d’ailleurs plusieurs caves ouvertes ainsi que le musée de la Clairette qui se trouve environ à la moitié de la descente. Si vous voulez le visiter, rien de plus simple que de sortir en rive droite et de remonter jusqu’à la route !
Méandres entre galets
Cette section de la Drôme ne compte pas beaucoup de pente. La navigation est plutôt tranquille, il n’y a pas de vagues ou de rapides importants. Il ne faut néanmoins pas s’endormir car c’est souvent une zone d’embâcle. Cela peut être des branches amenées lors des crues ou des arbres tombés depuis le bord, les rives étant érodées par les eaux. Avec des plages de galets larges il est toujours possible de contourner les dangers mais le terrain fait qu’il n’y a pas des contres marqués. En cas de doute, sortez et repérez à l’avance. Profitez-en pour essayer d’apercevoir les castors qui se cachent sous les branches et construisent leurs gîtes dans les zones protégées, sans les déranger.
Après environ 4 kilomètres et demi, à la hauteur du plan d’eau et du musée de la Clairette, depuis quelques années la Drôme a pris un virage à gauche pour entrer dans la forêt et créer une petite section ombragée. Le lit se resserre à nouveau (quelques mètres) et les rochers offrent quelques petits rapides à quelques dizaines de mètres de l’entrée puis à la fin de la section en sortant des arbres. C’est un changement soudain, ce passage est très différent du reste de la rivière. C’est une belle entracte mais le risque d’embâcles est accru compte tenu de l’étroitesse du lit et est donc à éviter par des niveaux d’eau trop importants (au-dessus de 20m3/s). Avec les changements du lit liés aux crues, cette section pourra devenir plus large à mesure que la rivière creuse les bords ou pourra être condamnée à disparaître si un nouveau méandre se rouvre dans la plaine de galets. Au moment de la rédaction de ce topo il existe deux bras, il est donc possible de choisir votre parcours : forêt ou plaine.
Après la jonction, il reste un petit kilomètre jusqu’à la fin. Sur la gauche, une carrière de granulats est (heureusement) plutôt cachée par la verdure. Pour sortir vous avez deux possibilités : en rive droite sur une plage de galets qui permet d’accéder au chemin ou continuer jusqu’au pont et sortir en rive gauche. Une montée courte et raide permet de rejoindre la route. Dans les deux cas, le plus agréable est ensuite de prendre le chemin à travers les champs jusqu’à la place et l’arrêt de bus.
Niveaux d’eau : le débit idéal se trouve autour de 15-20m3. Il est possible de naviguer avec beaucoup plus (+30-40 m3/s) mais il faudra faire plus attention aux branches. En dessous de 10m3/s le bateau commence à gratter un peu le fond de l’eau dans les parties plus larges. Au printemps l’eau est souvent transparente et d’une couleur sublime.
Informations Essentielles
- Distance packraft : 7 km, classe I-II
- Distance vélo (Saillans à Pontaix) : 15 km, D+ : 400m
- Saison : Automne (crues) et printemps (Mars-Juin)
- Niveau d'eau : cliquez ici!
- Fichier .kml : cliquez ici !
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