Le Rhone: du glacier à la mèr
Cet été passé, l’explorateur Nico Mathieux est parti réaliser une expédition plus proche de chez nous que d’habitude. En démarrant par la source, il a tracé tout le parcours du Rhône, cette rivière qui récupère une grande partie de l’eau qui coule des Alpes Suisses et Françaises pour se jeter dans la méditerranée, après un parcours de 812 km.
Nous avons peut-être la vision d’un grand fleuve apprivoisé par l’homme, haché par les barrages qui sillonnent son parcours et une nature dégradé sur ces bords. En effet cette réputation est en partie vrai car le Rhône a beaucoup souffert et ses eaux sont maîtrisés par le béton. Ceci dit, et comme vous pourrez le voir dans la vidéo, il y encore des beaux paysages et il y a encore la possibilité de découvrir des sections verdoyantes où les berges restent intactes . Ça reste un beau terrain de jeu à découvrir depuis un bateau. Comme le dit Nico à plusieurs reprises, il est surprenant de se retrouver autant de fois sur des parties aussi sauvages. (On vous laisse voir tout ça dans la première partie !
Malgré qu’il existe déjà 11 barrages sur la partie que Nico traverse entre Genève et Lyon, il y a en ce moment encore un nouveau projet de construction qui toucherait le Haut Rhône appelé Rhonergia. Le barrage serait réalisé à la hauteur de Saint-Romain-de-Jalionas, en amont de Lyon. La concertation publique est encore ouverte, n’hésitez pas vous renseigner et former votre avis. Vous pouvez y accéder ici.
Un barrage hydroélectrique permet de générer de l’énergie « renouvelable » mais à un prix important sur l’environnement, avec plusieurs problématiques comme une évaporation accélérée, rétention de sédiments, et la destruction des berges entre d’autres. En tant qu’utilisateurs de la rivière, ces travaux nous feront perdre encore une section sauvage. Une proposition mis en avant par le collectif stopbarrage serait d’investir ces sommes conséquentes en rendant plus efficients les barrages existant. Vous pouvez en savoir plus sur ce projet sur le site du collectif ici.
Deuxième partie: la course jusqu'a la fin
Après son arrivée à Lyon et son passage sous les arches des grands ponts, Nico a attaqué la deuxième partie de la descente jusqu’à la mer. C’est ici qu’il doit faire le plus gros effort physique avec des vents de face qui lui font prendre parfois la décision de préférer avancer à pieds le long du fleuve. Il est chouette de savoir qu’il a bivouaqué pas loin de la confluence entre le Rhône et la Drôme, non loin de l’atelier Mekong. C’est finalement au bout du 15ème jour que Nico arrive en packraft jusqu’à la mer méditerranée. Pour tenir ce défi, Nico a pagayé de nuit à la frontale enchaînant jusqu’à 14h de navigation d’affilée ! Cette expédition montre qu’il est possible de réaliser de beaux défis sans aller à l’autre bout du monde.
Un des objectifs de Nico lors de cette descente était de la réaliser au plus vite. Il s’est trouvé confronté à des conditions loin d’être idéales : de fortes chaleurs, un vent du sud puissant et un débit affaibli par la sècheresse. En termes d’embarcation, il a pu tester un prototype de notre nouveau packraft : le Davy Rocket ! Ce modèle spécifiquement conçu pour la rapidité n’aura pas été de trop pour l’aider à réaliser ce défit. Nous remercions Nico pour ses retours qui nous ont permis de faire des améliorations sur l’embarcation !
Cette aventure peut être réalisée avec ces 2 packrafts
Découvrez d'autres aventures
Packraft en Suède : voguer sur les lacs du Dalsland
Le Dalsland, en Suede 🇸🇪, est une région accessible en bus ou en train depuis la France. Avec 450 km² d’eau, un canal long de 254 km et une densité de population proche de celle de la Lozère, ce territoire offre tout ce dont je rêve pour ma première aventure en packraft… Un petit coin de paradis où naviguer en toute liberté, sans itinéraire, sans montre et sans bitume alentour !
La Grande Balade: Plein Sud!
Partir de la maison et rejoindre la mer, droit au sud ! Quinze jours dehors, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. De Thonon à la plage du Rayol, à l’exact Sud de la maison, 510 kms de vélo, 210 kms de packraft. Une soixantaine d’heures au total à la vitesse d’une tortue sur un vélo pas fait pour enquiller les bornes mais facile à charger sur le bateau, et une trentaine d’heures sur l’eau, heureux comme un gosse !
Expédition en Laponie avec Kaïo Bushcraft
Depuis plusieurs années, les pays du nord de l’Europe m’attirent comme un aimant. Et tout particulièrement la Laponie. Voir la nature à perte de vue, sans pollution sonore ou visuelle, et sans le stress du quotidien. Je ressens ce besoin d’être dans de grands espaces sauvages coupés du monde depuis bien longtemps. Cette aventure en Laponie Finlandaise a donc été pour moi une reconnexion avec quelque chose enfoui en moi depuis que je suis gosse, quelque chose d’inexplicable, de primaire.
Topo : L’Eygues de Rémuzat à Sahune
Cette descente traverse les gorges de Saint May, un paysage rocheux et sauvage, survolé par les vautours, là où la Drôme provençale nous dépayse et nous fait rêver avec les montagnes de l’Ouest américain. C’est un parcours d’eau vive en classe II-III, très esthétique et très prisé
Packraft et Raki en Albanie
Partis à la découverte de l’Albanie en sac à dos, Romain et Florain nous font découvrir le « Joyau des Balkans ». En packraft, à pied, en stop ou en bus, tous les moyens de locomotion sont bons pour sillonner ce pays grand comme une région française. Paysages à couper le souffle, nature préservée, hospitalité de ses habitants, l’Albanie regorge de richesses. Le petit Pablo en prend plein les mirettes !
L’Amazonie en packraft : retour sur l’expédition de Nico Mathieux
L’aventurier Nico Mathieux a fait le pari un peu fou de quitter la France métropolitaine seul pour explorer l’Amazonie. En juillet 2021 a commencé son périple de 13 jours en Guyane française. Traversant lacs et Forêt amazonienne, il a parcouru en tout 200 kilomètres, en packraft et à pied. Nico Mathieux a filmé toute son aventure, il nous entraîne avec lui dans cette tumultueuse odyssée en Amazonie.