La traversée du lac de Petit-Saut en packraft
Après 3 mois de préparation, Nico Mathieux s’est lancé le défi de parcourir la jungle amazonienne seul, avec le strict minimum pour survivre. C’est en Guyane française, dans un climat tropical aux températures avoisinant les 40 °C et au taux d’humidité proche de 95 %, qu’il s’est aventuré.
L’expédition commence sur le Petit-Saut, le plus grand lac artificiel du territoire français. Cette immense étendue d’eau, un barrage EDF, qui a inondé plus de 30 000 hectares de forêt, offre un paysage hors du commun. Nico s’apprête à sillonner des flots sombres, limoneux et couverts d’arbres morts. Avec son packraft jaune, le George All Well et son sac à dos de 34 kilogrammes, il s’engage pour 120 kilomètres à la rame et doit rejoindre le Haut-Sinnamary.
Jour 1
Nico découvre une faune et une flore exceptionnelles. Le lac de Petit-Saut est parsemé de d’arbres morts et il n’est pas facile de pagayer au milieu de ce cimetière. Pendant cette première journée, il passe devant les ruines d’un bagne annamite, l’ancien camp pénitentiaire de Saut-Tigre, où une bonne partie est encore immergée. 18 kilomètres à la rame et de beaux coups de soleil plus tard, il amarre George, se ravitaille et installe son campement. Le bilan est assez positif, l’explorateur a tenu une bonne cadence et a savouré le paysage alentour malgré la fatigue et les bras douloureux.
Jour 2
La navigation sous un soleil de plomb reprend pour Nico, il doit rejoindre le fleuve Sinnamary sans se tromper de direction. Pour s’orienter, il a un GPS qu’il peut recharger grâce à un panneau solaire portable. Lors de cette deuxième journée, l’aventurier décide de faire une pause et constate avec stupeur les vestiges d’un site d’orpaillage illégal. L’on peut remarquer les ravages écologiques causés par de telles méthodes d’extraction. Le canotage reprend pour l’aventurier au son de l’impressionnant cri des singes hurleurs. Grâce à son drone, il a pu capturer les fabuleuses images de ces alouates perchés dans les arbres. Après 9 heures de pagaie dans les bras, sous une chaleur écrasante, le repos est de mise pour l’explorateur.
Jour 3
Soulagé de constater que son packraft est toujours bien gonflé, Nicolas remonte à bord de son embarcation et se prépare à rejoindre le Haut-Sinnamary. Son dernier jour sur le lac commence avec une mauvaise nouvelle : le panneau solaire lui lâche et il n’a d’autre choix que de continuer. Fort heureusement, l’aventurier de l’extrême est courageux et garde un mental d’acier. L’expédition lui promet encore de nombreuses péripéties.
En fin de matinée, il arrive à la fin du Petit-Saut et se rapproche du Haut-Sinnamary. Adieu le lac et les arbres morts qui menaçaient de percer son bateau, il est maintenant sur le fleuve. Une pluie battante remplit son kayak rapidement, l’aventurier continue son canotage tout en écopant, pour enfin atteindre le saut de Takari.
Le passage de la cascade se fera après une bonne nuit de sommeil. Nico installe son hamac dans un jardin luxuriant, au carbet Aïmara.
La remontée du fleuve le Haut-Sinnamary à la rame
Pour la deuxième partie de son expédition, Nico va devoir redoubler d’efforts pour remonter l’un des plus grands fleuves de Guyane. Le Haut-Sinnamary possède de nombreux rapides et l’explorateur va parcourir la forêt amazonienne entre raft et marche pour éviter de passer par les sauts du fleuve. Avec les spectaculaires images filmées par son drone, l’on peut admirer l’immense et abondante forêt traversée par la gigantesque étendue d’eau.
Jour 4
L’aventure continue pour Nico laissant derrière lui le petit coin de paradis, le carbet dans lequel il a passé la nuit. Pour franchir le saut de Takari, il doit contourner le rapide, à pied, par la forêt. Son embarcation dégonflée, il emprunte une petite partie de la jungle puis la regonfle pour reprendre les flots. La journée s’achève pour Nico qui va passer la nuit sous la pluie, mais bien à l’abri.
Jour 5
L’aventurier doit maintenant franchir le saut Dalles. Avec le débit d’eau et le fort courant, il est impossible à traverser. Il va falloir qu’il passe de nouveau par la forêt, son packraft sur le dos, pour éviter le rapide. Nicolas a parcouru 9 kilomètres à la rame en 9 heures avec quelques difficultés et une fatigue générale. La pluie et l’orage sont encore au rendez-vous au soir de cette cinquième journée.
Jour 6
C’est avec un grand enthousiasme que l’explorateur démarre sa sixième journée sur les flots du Sinnamary. Pour casser la routine, (si l’on peut dire) il traverse la forêt inondée en bateau, dans un paysage verdoyant, jonché d’arbres et de lianes. Il a à présent parcouru la moitié du circuit en franchissant le symbolique centième kilomètre. Malgré les assauts de la végétation, le brave packraft George All Well a su résister. Le sixième jour se termine, le courageux aventurier peut être fier des bornes qu’il a déjà parcourues.
Jour 7
C’est dans le vacarme continu du claquement de mâchoires des caïmans et la pesante présence des moustiques que Nico se lève, sympa l’ambiance du réveil ! Une dernière journée de pagaie l’attend avant d’entamer son périple, à pied cette fois-ci, au milieu de la jungle amazonienne. Les bras en compote, il reprend le packrafting et dans un moment de fatigue et d’inattention, il se précipite dans des ronces perçant l’embarcation. Le kayak est réparé très rapidement, heureusement, Nico avait prévu cet incident et en 3 minutes, George est rétabli. Les derniers kilomètres à la rame sont éprouvants, mais il est enfin arrivé à la fin du fleuve le Haut-Sinnamary. Son expédition pédestre en plein cœur de la forêt tropicale commence demain. Cette deuxième partie s’achève sur les somptueuses images d’une épaisse jungle généreuse et abondante mais pas toujours accueillante.
Le fidèle compagnon de l’aventurier : le packraft made in France George All Well
Qu’est-ce qui est jaune et qui attend ? Perdu ! Ce n’est pas Jonathan ! C’est George ! Le packraft français qui a déjà parcouru plus de 100 kilomètres en Amazonie avec Nico et son sac de 34 kilogrammes !
Petit topo sur l’embarcation qui a accompagné Nicolas tout au long de son expédition.
L’explorateur a opté pour le packraft minimaliste George All Well en version classique qui pèse 2,5 kilogrammes. L’option taille Plus lui permet d’accrocher son énorme sac à l’avant et d’avoir plus de place pour pagayer. Grâce au stockage interne Tizip, entièrement étanche, il peut glisser du matériel à l’intérieur de son bateau. Le combo parfait pour une excursion en pleine forêt amazonienne.
L’acolyte – made in France – gonflé à bloc de Nico a tenu la cadence pour remonter le Haut Sinnamary. Il est désormais temps pour lui d’aller se blottir dans le sac à dos pour une pause de quelques jours.
L’expédition périlleuse de Nico Mathieux au cœur de la forêt amazonienne
C’est à l’arrivée du saut Deux Roros que se terminait la deuxième partie de l’excursion. George All Well est désormais bien à l’abri et la suite de l’aventure de Nico s’annonce éprouvante. Il va se retrouver au beau milieu de la plus grande forêt du monde, autrement nommée : le poumon de notre planète. Le luxuriant écosystème, offrant un décor à couper le souffle, va souvent se montrer hostile pour l’explorateur malgré le tableau d’apparence paradisiaque qu’il révèle. Nico va à présent, entamer la partie la plus difficile de son périple : traverser l’Amazonie en marchant sur plusieurs kilomètres.
Jour 8
Son lourd sac sur le dos, Nicolas se met en marche pour l’aventureux trekking, sa machette dans une main, sa boussole dans l’autre. La jungle est remplie de végétation épineuse et l’explorateur doit veiller à ne pas se blesser. En situation de survie, il faut écarter tout risque d’infection qui peut s’avérer fatal. L’eau se fait rare dans la forêt et l’aventurier en a besoin d’environ 10 litres par jour à cause de la chaleur ambiante. 8 heures de marche et 5,3 kilomètres plus tard, il trouve un petit cours d’eau près duquel il installe son bushcraft pour se remettre de cette épuisante journée. Son repas chaud l’aide à supporter la température qui a considérablement chutée. L’averse lui permet néanmoins de récupérer suffisamment d’eau. La nuit, au beau milieu de la jungle, toute la faune se réveille prenant des allures inquiétantes auxquelles il vaut mieux éviter de penser.
Jour 9
C’est partiellement les pieds dans l’eau que la marche de Nico se poursuit sous l’ondée, dans une forêt noyée. Les dénivelés et chablis, vrais nids à serpent et autres créatures, rendent le chemin difficile d’accès pour l’aventurier forcé de jouer continuellement de sa machette. Avec l’humidité, le biotope est en éveil donnant l’occasion à l’explorateur de faire de drôles de rencontres, comme par exemple la très dangereuse Phoneutria ou araignée banane. Pour cette neuvième journée pleine d’obstacles, Nico a parcouru en tout 4,3 kilomètres.
Jour 10
Nous sommes arrivés au moment le plus désagréable de l’aventure de Nico : il se blesse dangereusement la main avec sa machette. L’urgence est d’assainir la plaie, heureusement, il a tout le nécessaire dans une trousse de secours : désinfectant, antibiotiques, bandages, etc. L’explorateur doit à tout prix reprendre ses esprits. Il est seul et accidenté, en plein cœur de la jungle amazonienne et son moral est en chute libre. Grâce à son mental de fer, il reprend courageusement le pas pour terminer sa dixième journée.
Jour 11
Encore un peu de marche dans la forêt amazonienne pour Nico avant d’atteindre la crique Grand Galibi et pour de nouveau fendre les flots. Les quelques kilomètres gagnés par l’aventurier le boostent, il arrive enfin à l’échancrure.
Au revoir la jungle à pied ! Place aux retrouvailles entre Nico et son solide compagnon : le packraft George All Well. Une fois l’embarcation gonflée, le canotage peut reprendre sur un courant descendant qui permet à l’explorateur de souffler pour la suite de la journée. Elle se finit par la rencontre inattendue de deux personnes accueillantes avec qui il passe la soirée dans le carbet Chasse Hmong.
Jour 12
La fin de l’aventure approche à grands pas pour Nico Mathieux, il quitte ses deux nouveaux amis guyanais pour ses derniers coups de rame. C’est dans la joie et la bonne humeur qu’il atteint la paisible rivière la Comté qui le mènera à la ville de Cacao. Il n’a jamais été aussi proche du but.
Jour 13
Les ultimes coups de pagaie conduisent Nico à Cacao, il retrouve, triomphant, la civilisation guyanaise et deux de ses abonnés.
Quelle aventure ! Bravo au futur Mike Horn pour cet exploit !
Cette expédition, il l’a rêvée, il l’a préparée et il l’a réalisée ! C’est une mission accomplie pour l’explorateur de l’extrême.
Note de l’équipe Mekong packraft
Félicitations Nico pour ce performant parcours de l’extrême ! Et un grand merci d’avoir fait confiance à l’équipe Mekong en adoptant un packraft français.
Nous sommes très fiers que notre robuste George All Well ait quitté la Drôme pour vivre une aventure unique : fendre les eaux de la jungle amazonienne.
Nous remercions également Léna Ross, Rédactrice Web SEO, pour cet article.
Où faire du packraft en Belgique ?
La Belgique, parmi les pays précurseurs du packraft en Europe, est un superbe terrain d’aventures pour les amateurs de randonnées sur l’eau. Des paysages sauvages des Ardennes aux canaux de la Flandre, découvrez la Belgique sous un nouvel angle !
Topo: Gorges de l’Ardeche
Voici le topo des Gorges de l’Ardèche en packraft. Le Pont d’Arc et les Gorges de l’Ardeche sont quelques unes des formations géologiques les plus emblématiques de France ! La descente ici décrite, demande un peu d’effort mais choisir une période hors-saison peut vous faire (re)découvrir ce parcours incroyable a coup de pagaie!
Topo : Rando packraft sur la Seine en Normandie
Ce parcours à 1H50 de Paris, accessible à tous, se divise en deux étapes : la première est une petite randonnée pédestre qui commence à l’écluse de Poses. On traverse ce joli village par l’ancien chemin de halage, d’abord sur route, puis sur le chemin entre la Seine s’écoulant paisiblement et les magnifiques demeures normandes. La deuxième consiste à revenir au point de départ par la Seine en packraft, en vous baladant à votre guise autour des péniches à quai et des îlots sauvages.
Rhône Intégrale – Nico Mathieux
Cet été passé, l’explorateur Nico Mathieux est parti réaliser une expédition plus proche de chez nous que d’habitude. En remontant en alpinisme jusqu’aux glaciers à environ 3000 m d’altitude dans le Valais Suisse, il a ensuite suivi le trajet du fleuve, d’abord à pied puis à vélo, jusqu’au lac Leman et la frontière Française. C’est ici qu’il a troqué les pédales pour la pagaie, et gonflé son packraft pour attaquer le cœur du projet : pagayer jusqu’à la Mer.
La Grande Balade: Plein Sud!
Partir de la maison et rejoindre la mer, droit au sud ! Quinze jours dehors, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. De Thonon à la plage du Rayol, à l’exact Sud de la maison, 510 kms de vélo, 210 kms de packraft. Une soixantaine d’heures au total à la vitesse d’une tortue sur un vélo pas fait pour enquiller les bornes mais facile à charger sur le bateau, et une trentaine d’heures sur l’eau, heureux comme un gosse !
Topo : Lac des Rousses, Jura
Voyager en train, emprunter un sentier VTT panoramique, découvrir en packraft le lac des Rousses et ses affluents, prendre le temps d’observer la faune et la flore… Pascal nous emmène à la découverte du Jura au rythme des tours de pédale et des coups de pagaie !