Il y a un an et demi, alors que je cherchais une destination pour réaliser une expédition en solitaire, j’ai eu l’occasion de beaucoup discuter avec mon ami Jean-Michel. Il part depuis quelques années en Laponie Finlandaise lorsque l’hiver recouvre d’une épaisse couche neigeuse le paysage. Il ne m’aura pas fallu beaucoup de temps pour me décider sur la destination de mon expédition : il m’a très vite convaincu, le bougre !
Dès lors, je commence à travailler dessus afin de préparer cette aventure du mieux possible. Je fais énormément de recherches sur internet et je me documente beaucoup. J’en parle aussi autour de moi, évidemment. J’en parle avec tellement de conviction que mes amis Gaëtan et Sébastien souhaitent faire partie de l’aventure eux aussi. Pas de problèmes ! Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin !

Chacun aura donc ses « tâches » pendant cette expédition. Gaëtan c’est mon binôme d’aventure. Je peux lui faire confiance à 100% et, en plus, on se marre beaucoup quand on est ensemble. C’est aussi un pêcheur passionné depuis de nombreuses années. Et moi je ne pêche qu’occasionnellement. C’est donc lui qui aura pour tâche de nous nourrir. Même si tout le monde mettra la main à la pâte.
Sébastien est un aventurier insoupçonné. C’est aussi mon photographe depuis plusieurs mois et il me suit dans mes aventures pour réaliser de beaux clichés. Il a un moral de battant et il est sportif. Il fait également de la vidéo. Il sera donc chargé de faire un reportage vidéo de cette aventure, destiné à être proposé dans des festivals de films d’aventures par la suite.
Et moi, étant passionné de techniques de vie (survie) en milieu naturel depuis de nombreuses années (c’est aussi mon métier), je me charge du bon déroulement de cette expédition ainsi que de la préparation.
Des problèmes de pied m’obligent à orienter cette expédition sur un autre moyen de transport. Et ça tombe bien puisque le lieu où je souhaite faire cette aventure possède un lac (Lake Inari) immense qui fait deux fois la taille du lac Léman. Il a une superficie de 3 277,80 km2 et il est gelé 6 mois de l’année. Ce sera donc une expédition en packraft, en autonomie complète et sans assistance !
La suite, la voici en photos… 17 jours d’aventures incroyables au cœur de la Laponie Finlandaise. Nos journées ont été rythmées par la navigation, l’orientation, la pêche, l’installation du camp chaque soir, la cueillette de baies, faire à manger, le pistage pour voir des animaux etc…
Nous avons aussi été confrontés aux conditions météorologiques. Dix-sept jours de vent non stop et souvent de face quand on naviguait. De la houle, beaucoup de houle par moment. Ce n’était pas tous les jours simple et nous avons dû redéfinir notre itinéraire de base. Alors chaque jour, on définissait notre itinéraire de la journée en fonction des éléments. Toute l’orientation a été faite à la carte et à la boussole. Aucun GPS ou smartphone n’a été utilisé durant cette aventure pour s’orienter. Et, croyez-moi, sur un lac qui fait 90km de long sur 50km de large, avec plus de 3300 îles… ce n’est pas simple ! Et pour bien faire, une petite déclinaison magnétique de 14 degrés Est vient s’ajouter à tout cela.
De plus, la pêche n’a pas été aussi fructueuse que ce qu’on espérait. On péchait en moyenne 1 poisson tous les 3 jours. C’est un peu juste pour nourrir trois gaillards qui dépensent de l’énergie toute la journée. On n’a pas mangé à notre faim pendant dix-sept jours et on a tous perdu un peu de poids.
Mais c’est le jeu ma pauvre Lucette ! C’est ce que je recherche en expédition ! Me confronter à des difficultés que je ne rencontre pas au quotidien. Sortir de ma zone de confort. Plus l’aventure est difficile, plus on apprend et plus on est fière de l’avoir réalisée. Et même si par moment on peut se demander ce qu’on fait là, au milieu de nulle part, ces moments-là ne durent que quelques secondes. On est vite rattrapé par l’excitation et le bonheur que procure cette aventure.
J’ouvre cette aventure au grand public en septembre 2022. Pour avoir plus d’infos sur cette expédition, rendez vous sur cette page . Et pour en savoir plus sur le projet Kaïo Bushcraft, c’est par ici : www.kaiobushcraft.fr

Cette expédition a été réalisée avec deux Lara Craft
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Difficulté en packraft : classification des rivières
Vous avez peut-être déjà entendu parler des rivières en classe IV ? Comme dans beaucoup de domaines, la difficulté du parcours en eau vive est classée sur une échelle numérique. Cela vous donne un repère et vous aidera dans la prise de décision concernant le choix d’un parcours ou d’un autre. Vous pourrez trouver ce classement en cherchant dans les topos ou en discutant avec les locaux. Avec l’expérience, vous pourrez le déterminer vous mêmes.

Rhône Intégrale – Nico Mathieux
Cet été passé, l’explorateur Nico Mathieux est parti réaliser une expédition plus proche de chez nous que d’habitude. En remontant en alpinisme jusqu’aux glaciers à environ 3000 m d’altitude dans le Valais Suisse, il a ensuite suivi le trajet du fleuve, d’abord à pied puis à vélo, jusqu’au lac Leman et la frontière Française. C’est ici qu’il a troqué les pédales pour la pagaie, et gonflé son packraft pour attaquer le cœur du projet : pagayer jusqu’à la Mer.

Topo : Rando packraft sur la Seine en Normandie
Ce parcours à 1H50 de Paris, accessible à tous, se divise en deux étapes : la première est une petite randonnée pédestre qui commence à l’écluse de Poses. On traverse ce joli village par l’ancien chemin de halage, d’abord sur route, puis sur le chemin entre la Seine s’écoulant paisiblement et les magnifiques demeures normandes. La deuxième consiste à revenir au point de départ par la Seine en packraft, en vous baladant à votre guise autour des péniches à quai et des îlots sauvages.

Topo : Lac des Rousses, Jura
Voyager en train, emprunter un sentier VTT panoramique, découvrir en packraft le lac des Rousses et ses affluents, prendre le temps d’observer la faune et la flore… Pascal nous emmène à la découverte du Jura au rythme des tours de pédale et des coups de pagaie !

Topo: L’Eyrieux du barrage de Chervil à Saint Sauveur de Montagut
Ce parcours, couramment nommé le Haut Eyrieux présente une belle descente dans un décor granitique et caractéristique de l’Ardèche. C’est une rivière pluviale, en conditions en fin d’automne, l’hiver et début du printemps suite à des grosses pluies. Les rapides sont francs et souvent dans la forme de petits seuils ou grilles. Les sections calmes qui vont les entrecouper sont rassurantes pour ceux qui ont déjà des bases solides en eau vive et ont envie de progresser en haute rivière. Les planiols après chaque rapide permettent la récupération du matériel en cas de chute.

La Grande Balade: Plein Sud!
Partir de la maison et rejoindre la mer, droit au sud ! Quinze jours dehors, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. De Thonon à la plage du Rayol, à l’exact Sud de la maison, 510 kms de vélo, 210 kms de packraft. Une soixantaine d’heures au total à la vitesse d’une tortue sur un vélo pas fait pour enquiller les bornes mais facile à charger sur le bateau, et une trentaine d’heures sur l’eau, heureux comme un gosse !