- Facile
- Classe I
- 3H minimum
Cette sortie ne demande pas de niveau particulier, que ce soit concernant la randonnée autant que pour la partie packraft. Vérifiez juste qu’il n’y a pas trop de vent et tout ira bien.
Les + : accessible à tous, balade paisible, possibilité de l’associer à d’autres activités dans la journée. (musée, restaurant…)
Les – : impossible de la faire en vélo car le chemin du halage sur la 2ème moitié est autorisé uniquement à pied.
Comment se rendre au point de départ :
Sur la carte vous pouvez voir deux sections : la première en vert qui représente la rando pédestre, et la seconde en bleu qui représente la rando sur l’eau.
Sur terre
Dès le commencement, si vous le souhaitez, juste après la passerelle de l’écluse, vous pouvez entrer dans le Seinoscope afin d’y observer les poissons migrateurs qui remontent la Seine. Au travers de baies vitrées placées sous le niveau des eaux, vous aurez une vue sur la passe qui permet aux poissons de franchir le barrage, premier obstacle sur la Seine quand on vient de la mer. Vous pourriez peut-être y apercevoir des saumons atlantiques, des truites de mer, des lamproies marines ou encore des anguilles, batailler à contre courant pour aller se reproduire en eau douce. Le Seinoscope est la seule chambre de vision sur la Seine !
Après cette chouette curiosité, place à la randonnée !
Difficile de se perdre sur cet itinéraire : il vous suffit tout simplement de remonter à pieds le long de la Seine ! Cette petite randonnée/balade vous fera d’abord traverser le village de Poses. Cette ancienne cité batelière ne manque pas de charme : sur votre droite, s’enchaînent maisons à colombages typiquement normandes, jardins à l’anglaise ou encore d’anciennes petites bicoques pittoresques bourrées de charme ! Sur votre gauche, les rives de la Seine comme vous ne les avez jamais vues : des pontons en bois sur lesquels sont amarrés de petits bateaux de plaisances, des saules pleureurs affleurant les nénuphars et de vieilles péniches centenaires passants leur retraite à quai. En second plan : l’ile Gribouillard, la Grande Ile et l’ile Vadeney. Enfin, derrière les îles, les falaises granitiques du plateau de la côte des Deux-Amants surplombant le fleuve. Le tableau est magnifique !
Vous pouvez prévoir de vous restaurer ou boire un verre sur cette 1ère partie. Une crêperie snack (Au 2 amants) et une auberge (L’auberge du Halage) avec sa terrasse au-dessus de l’eau sont présentes dès le début de la balade. Pourquoi pas un verre ou un petit casse croute après la rando-raft !
Rapidement, au bout de 1,5km, on arrive devant le fameux bateau La Fauvette. Classé Monument Historique, ce remorqueur vit le jour à Cologne en 1928 et après une vie bien remplie il fut abandonné à Conflans-Saint-Honorine. Aujourd’hui restauré, il fait partie du musée de la batellerie qui se trouve en face. De par son aspect spécifique du début du XXe siècle, on ne serait pas étonné de voir en sortir un des membres des Peaky Blinders !
Au bout de 1,7 km, la route fait place à un petit sentier qui s’enfonce sous les arbres. Ici c’est la péniche Midway qui passe paisiblement sa retraite dans ce cadre champêtre. L’exemple type des péniches sans moteur à remorquer. Ce véritable musée flottant, qui a retrouvé son immense gouvernail d’antan, vous fait découvrir l’authentique logement d’une famille de mariniers. Tout comme la Fauvette, cette péniche fait partie du musée des bateliers.
Après 400m dans ce tunnel de verdure, changement d’ambiance : vous arriverez au spot du cercle nautique de Poses où vous pourrez entre autres voir les plaques montrant les niveaux impressionnants des crues de mars 1876 et de février 1945. Ce n’était manifestement pas des journées à sortir en packraft dans les parages !
A 2,8 km, c’est la fin de la partie sur route : place aux chemins du halage sur sa partie verte ! Vous passerez entre la Seine et les jardins de propriétés toutes plus belles les unes que les autres. Vous allez en prendre plein les yeux tout en profitant du calme et de la sérénité des lieux. Les photos parlent d’elles même !
A 3,4 km, la large bande d’herbe se rétrécit en un petit sentier pénétrant dans un bois. Prenez le, il vous emmènera jusqu’au petit port de remorqueurs d’où vous emprunterez un escalier accédant au pont routier qui franchit le bras de Seine.
Une fois sur le pont, marchez sur le bord de la route sur 400 m jusqu’à arriver au niveau d’une très belle maison à colombage au bout du champ. (Voir photo ci dessous) Il n’est pas évident de le voir depuis la route mais en longeant la clôture de cette maison, un étroit passage vous redonne accès au chemin du halage.
1,7 km plus loin, en face de l’île Pampou, la randonnée pédestre touche à sa fin. Vous ne pouvez pas vous tromper, c’est au niveau de la dernière demeure, et non des moindres : un grand manoir blanc récemment rénové !
C’est là qu’on va gonfler notre packraft pour la seconde partie sur l’eau ! Une petite pente aménagée devant le manoir vous permet de vous installer en sécurité dans votre embarcation.
Sur l'eau
A partir de là, le but est de revenir sur ses pas, aidé par le faible courant du fleuve. Libre à vous de rester près du bord, de traverser pour naviguer au plus près des îlots ou bien de voguer en plein milieu du fleuve telle une péniche miniature !
Le temps passé sur l’eau peut être plus ou moins long selon le parcours que vous choisirez en contournant ou non telle ou telle île.
Si vous décidez de faire le même tracé que moi, vous passerez au ras des péniches habitées et des musées flottants et vous vous faufilerez dans les bras maigres et sauvages de la Seine qui serpentent entre les îles. Vous ne louperez rien !
Pour ce faire, restez sur la partie le long du chemin du halage jusqu’à la base nautique.
Fondé en 1963, le Club de ski nautique de Poses figure parmi les plus anciens de l’hexagone et dès 1965, c’est lui qui organise les premiers championnats de France de la discipline, sur la Seine. Vous naviguerez donc peut être autour de ski nautique, wake-board, speed-boat ou jet-ski : l’ambiance est fun et sportive !
Ensuite, restez sur la partie gauche du fleuve en vous dirigeant vers les péniches. Ce lieu vu de la berge est plutôt sympa, mais depuis votre embarcation au ras de l’eau, l’expérience devient absolument géniale ! D’un côté les péniches à quai, de l’autre l’île du Trait et ses airs de Bayou en Louisiane ! N’ayez crainte, aucun alligator dans les environs ! Les seuls animaux qui risquent de vous surprendre sont les chèvres qui élaguent l’île en se goinfrant copieusement de la végétation envahissante !
Après avoir passé la Fauvette, vous pouvez prendre le large en passant entre l’île du Trait et l’île Vadenay pour contourner cette dernière.
⚠️ Ici vous êtes sur la voie des péniches de transport moderne. Soyez donc toujours attentif afin de ne pas vous retrouver sur leur passage. Même un packraft Mekong ne ferait pas le poids !
Si vous avez la chance de croiser une péniche de cargaison ou comme moi, une immense barge remplie de conteneurs, véritable immeuble flottant tracté par un remorqueur, gardez vos distances afin d’éviter tout danger. Et quelques secondes plus tard, vous aurez droit à un tour gratuit de montagne russe en affrontant les vagues duent à son passage ! Aucune difficulté, vous n’avez qu’à orienter votre packraft de front et fendez les vagues !
Au bout de l’île Vadenay, curieusement penché à 45° au-dessus de l’eau, un grand arbre marque l’étroit bras de Seine qui sépare cette île à l’île Gribouillard (photo d’entête de l’article). Empruntez le afin de vous retrouver de nouveau sur la rive gauche, en face du ponton du bateau de croisière “Guillaume le Conquérant”.
Il ne vous reste plus que quelques centaines de mètres avant d’arriver au niveau de la place de la République, facilement repérable depuis l’eau avec sa pelouse, ses arbres et ses tables de pic-nique. C’est ici que vous accosterez.
⚠️ Ne cherchez pas à aller plus loin, le barrage hydraulique n’étant qu’à 500m, vous risqueriez de vous faire emporter.
Une fois débarqué, les affaires repliées, si le cœur vous en dit, libre à vous de flâner dans les galeries d’Art ou sur la passerelle de l’écluse passant juste au-dessus des impressionnantes chutes de l’édifice !
Informations Essentielles
- Distance à pieds : 6 km
- Distance packraft : 5,5 km minimum sans contourner les ilots, classe I
- Saison : toute l'année
- Fichier .kmz : cliquez ici !
Découvrez d'autres aventures
Cordes et Courants
Et si on combinait des pratiques ? L’une sur l’eau, l’autre dans les airs ? Découvrez le packraft et via corda, une association originale!
Arktouros – Yukon et le Grand Nord
Du grec ancien ἄρκτος (ours) et οὖρος (gardien), Arcturos ou encore Arcturus est l’étoile la plus brillante de la constellation boréale du Bouvier et l’une des plus lumineuses de l’hémisphère nord. Etoile géante d’un rouge-or/orangé éclatant, elle doit son nom à sa proximité et à son attache mythologique avec les constellations de la Grande Ours (Ursa Major) et de la Petite Ours (Ursa Minor). Arktouros Project, c’est s’aventurer au cœur des contrées lointaines et inaccessibles d’Alaska, y observer une faune et une flore d’exception, sensibiliser le plus grand nombre à l’importance de sa préservation mais aussi se reconnecter avec soi même et avec le monde qui nous entoure.
Dangers en packraft : 3 pièges à connaitre
Quand on débute en rivière, il est important de savoir que c’est un milieu naturel non-aseptisé et sans aménagement. Il peut y avoir des dangers qui mettent en péril la vie du pratiquant de packraft. Ici on présente les 3 plus gros dangers en rivière qui peuvent rester cachés mais qui risquent d’être mortels.
MEKONG recrute un·e Opérateur·trice de Fabrication !
MEKONG, entreprise créée en 2019 et située à Crest (Drôme) fabrique des packrafts, un concept de kayak ultra-léger né aux USA il y a une quinzaine d’années. Nous recrutons un.e Opérateur.trice de Fabrication afin d’assurer la confection des packrafts et le prototypage de nouveaux modèles.
Parler packraft ? Terminologie de rivière
En rivière, comme chaque milieu spécifique, nous avons besoin de termes précis pour décrire les phénomènes physiques et techniques que nous allons rencontrer en packraft. Voici une petite sélection des termes plus utilisés pour décrire la rivière avec des illustrations simples.
Difficulté en packraft : classification des rivières
Vous avez peut-être déjà entendu parler des rivières en classe IV ? Comme dans beaucoup de domaines, la difficulté du parcours en eau vive est classée sur une échelle numérique. Cela vous donne un repère et vous aidera dans la prise de décision concernant le choix d’un parcours ou d’un autre. Vous pourrez trouver ce classement en cherchant dans les topos ou en discutant avec les locaux. Avec l’expérience, vous pourrez le déterminer vous mêmes.