Objectif Sud en bikeraft
Partir de la maison et rejoindre la mer, droit au sud ! Le but premier est de naviguer en itinérance, et l’idée de sauter la Barre des Ecrins et les massifs suivants est un peu trop ambitieuse, j’oublie donc l’azimut brutal et toute forme de radicalité. Ce sera une belle balade, physique certes, mais sans trop se faire mal pour aller loin.
Suite à une rando-packraft vers la Seine où mon goût des difficultés – monter au sommet de la Dôle un énorme sac sur le dos, serpenter sur les chemins noirs chers à Sylvain Tesson ou encore avaler des kilomètres sans trop se ménager – avait mené à des pépins physiques, je décide cette fois d’être plus prudent. Ce sera un trip bikeraft, pour épargner ces chevilles qui n’aiment pas les sacs de 20kg.

Quinze jours dehors, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, avec au milieu une pause bienvenue de 4 jours pour pagayer sur la Drôme à l’Open Canoë festival et rencontrer l’équipe de passionnés de Mekong. De Thonon à la plage du Rayol, à l’exact Sud de la maison, 510 kms de vélo, 210 kms de packraft. Une soixantaine d’heures au total à la vitesse d’une tortue sur un vélo pas fait pour enquiller les bornes mais facile à charger sur le bateau, et une trentaine d’heure sur l’eau, heureux comme un gosse !
Le parcours: En jaune le pédalage, en bleu le pagayage

Le vélo pliant qui était un choix par défaut – en cas de problème à la maison, je devais pouvoir sauter dans un train ou un covoiturage pour rentrer au plus vite – offre un capital sympathie indéniable. Je ne recommande pas pour autant pour des périples pareils, un vrai vélo est plus confortable, plus roulant et moins casse-gueule. Et puis on mouline, on mouline, et on peut avaler 60 km par jour sans s’épuiser complètement. Lorsque je ne pouvais plus rouler (dès que ça grimpait vraiment ou que les chemins étaient trop tout terrain pour mon vélo de camping-cariste) je poussais, ça détendait les jambes. Alors oui on est lent (9km/h en moyenne totale ☺), mais prendre son temps, c’était aussi le but.

Orages et sécheresse
Pas de casse physique ! Le seul problème ? Mes mains cuites comme celles d’un terrassier ! Pour ce coup-ci, une pommade toute simple trouvée en route m’a fait oublier les crevasses. Pour la prochaine, des gants néoprène peut être.

Côté matériel, le zip du pontage à moitié pété dans une manip de fin de journée en mode musclé, quelques bout de sacoches et sac à dos à droite à gauche (et oui, on en fait des manipulations montage/démontage en bikeraft!) et les freins de petit-vélo usés jusqu’à la limite du déraisonnable, pas faits pour encaisser les 120kg du bonhomme et du matériel (je vous laisse faire la répartition!) lancés à pleine vitesse sur les routes de descente de col. J’ai pourtant bien gratté le packraft sur la basse Durance, en serrant les dents, la pagaie et les fesses, mais non, pas de trou à l’arrivée, la bête est solide !
Petite déception sur la fin du parcours car les faibles précipitations de l’hiver ne me permettent pas de naviguer sur le Verdon et l’Argens, comme prévu initialement. C’est un mal pour un bien, je rentre ainsi plus tôt à la maison pour une semaine de vacances en famille bien méritée, avec tant de choses à raconter aux enfants. Quelques kilos en moins et le plein de souvenirs, la balade a été bien arrosée, froide ou cuisante en fonction des jours. Le bilan est vraiment positif, le combo vélo pliable-packraft est la bonne solution. Je suis allé au bout ! Pourtant la tempête du début a failli me décourager dès le départ, et le manque d’eau sur la fin un peu désespéré.


Un immense merci à ceux qui ont rendu cette balade possible, ceux qui m’ont hébergé et ceux croisés, parfois par un heureux hasard. L’aventure est au coin de la rue, c’est donc vrai !

Cette aventure peut être réalisée avec ces 2 packrafts
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